Le Temple Égyptien
Il fut érigé environ au 1825 dans la partie sud du jardin, sur un talus, seul vestige des remparts de Lubomirski. Ils furent édifiés autour de Varsovie en 1770 pour protéger la ville contre une épidémie de peste.
Le Temple Égyptien était destiné à la production des figues — elles y murissaient. Le pavillon apparut lors de l’expansion des Łazienki réalisée par la Maison Romanov. Le projet architectural du temple, dessiné par Jakub Kubicki, évoque l’art égyptien. Le portail, ouvrant sur l’étang, est un écho à l’entrée d’un temple égyptien. Il repose sur quatre colonnes ornées de têtes en forme de fleurs de lotus — symbole de la Haute-Égypte. Le temple est gardé par des lions crachant de l’eau de leurs museaux.
Le toit du bâtiment sert aussi de pont reliant les deux rives de l’étang. D’où l’autre nom du pavillon — le Pont Égyptien. Sur le toit — le pont passant par-dessus le Temple — s’élève un grand obélisque revêtu de tôle et couvert d'hiéroglyphes.
Après la campagne de Napoléon en Égypte en 1798, les motifs imitant l’art égyptien deviennent de plus en plus répandus en Europe et en Amérique du Nord. À travers tout le XIXe siècle, les bâtiments affectés aux fonctions publiques, mais également les pavillons de jardin ou constructions de cimetières, principalement les portails et les tombaux, furent réalisés dans le style égyptien. Nous voyons de tels monuments en Angleterre (p. ex. Highgate Cemetery à Londres), en France (p. ex. Le Désert de Retz) et en Russie (Pont Égyptien à Saint-Pétersbourg). Chose intéressante — sur les terres polonaises, la fascination par l’architecture égyptienne fut principalement exprimée par la construction de tombeaux en forme de pyramide (Rapa, Łaziska, Rożnów).